Aux armes...

Publié le par Mukus


Vous sentez cette odeur? Non? Concentrez vous bien .
Vous sentez maintenant ce parfum de terre, de gazon humide, d'huile camphrée, de sueur...
Ca sent la coupe du monde!!!
Alors profitez en bien, écartez vos narines, humez chaque molécule de gaz qui passe sous votre nez car la coupe du monde est chez nous et on est pas prés de sentir une aussi forte odeur de rugby avant un bon moment.
Odeur de vestiaire avant le coup d'envoi...
Scrrraaaach! Un pilard vient de s'enrouler de l'Elasto autour des oreilles et  laisse tomber un tortillon de plastique qui jonchera le sol.
Tout le monde se badigeonne d'huile chauffantes sur les cuisses, le cou, les épaules, ça pue , ça brûle, on sait pas trop à quoi ça sert mais on s'en met quand même, pour le rituel...
Clic! Clic! Clic! Les plus nerveux font sans le vouloir des claquettes avec leur crampons. Ce choc entre aluminium et béton rythme la vie du vestiaire. Au fond, les demis se passent la balle et de temps en temps la font rebondir au sol pour eux-meme.
On entend soudain la clameur du public qui attend le spectacle, l'arbitre vient d'ouvrir la porte pour donner ces consignes et vérifier les crampons. On aime pas ces moments là, quand la porte est ouverte, on aime pas entendre l'adversaire s'encourager à l'autre bout du couloir... Mais l'arbitre a fini et s'en va.
Boum! Boum! Les avants se mettent des coups de tronche sous les douches, les autres s'étreignent et se parlent à l'oreille. Dernier rassemblement tous en rond autour de l'entraineur qui nous assène ses derniers mots que l'on entend presque plus, d'ailleurs on ne sent plus grand chose ni les coups de casque, ni les gifles...
On ouvre la porte, boum, un ultime coup de tronche vous surprend, ça fait mal, ça sonne, ça énerve!
Le bruit des crampons des deux équipes raisonnent dans le couloir comme des mitraillettes, la combat va commencer.
Un regard vaseliné plein de défi jeté à son vis à vis et on sort de ce tunnel pour enfin voir le jour et entendre le public hurler. On se met en place sous les ordres de la charnière, on observe le placement de l'adversaire, les capitaines se signalent en levant le bras tour à tour et on attend... On attend la poitrine gonflée et martelée par le coeur, l'estomac noué, les jambes tremblantes et la machoire serrée... On attend que ce putain d'arbitre porte le sifflet à sa bouche et souffle enfin dedans!!!
Voilà ou nous en sommes, ce soir il sifflera.
 
Fimon





Et petit rappel bien peucien

Publié dans Evènements

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
petit Fimon, j'aime bien ta plume,...<br /> où que tu la mettes!
Répondre